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 "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire" Corneille.

         Michel Mumaka  Mabaya

Né à Kikwit (RDC) le 27 avril 1949, Michel Mumaka Mabaya a fait ses études primaires dans la même ville, et ses études secondaires au Collège des Jésuites St Ignace de Loyola à Kiniati. 

Après sa première candidature en Sciences Politiques Sociales et Economiques à l'Université Lovanium, il poursuit ses études supérieures à l'Institut Supérieur Pédagogique de Mbanza-Ngungu.

Responsable de la Documentation Centrale au CND (ANR actuelle) pendant deux ans, il remplira successivement les fonctions ci-après, jusqu'en 2004, à la Présidence de la République: professeur et directeur d'internat au Collège présidentiel de Gbadolite, directeur de l'Antenne à Kinshasa des services présidentiels de Gbadolite, directeur de l'Antenne à Kinshasa des DAIPN/Lubumbashi (Kisanga) et Mbujimayi (Lukelenge), directeur du Personnel DAIPN/Nsele et Cité Historique du Parti, directeur administratif à l'Itendance Présidentielle/Maison Civile, Intendant au cabinet du Chef de l'Etat de 1997 à 2004.

Résident en France depuis 2008, il vit à cheval entre l'Europe et l'Afrique,et se consacre à l'écriture

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Époustouflant : Le nouveau roman de notre compatriote Michel Mumaka Mabaya 

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La chance que le Kwilu a d'avoir un de ses fils reconnu comme un bon romancier, un écrivain du Continent noir qui, contrairement à beaucoup d'autres, n'évoque pas que les histoires africaines, mais ose aussi raconter, et avec succès, celles d'Européens ! Dixit Jean Mpisi

Note de l' Auteur :   Notre ouvrage "Le vieil homme de Saint-Thibéry" vient de paraître aux Éditions Publiwiz (Paris)(Contrat à compte d'édition). Il faut un délai de 2 à 3 semaines pour que le livre soit bien référencé auprès des librairies françaises ainsi que sur les plateformes de vente (Fnac, Amazon, Cultura, Decitre...)

Merci de noter également que l'éditeur n'a pas souscrit à l'offre "Prime". Mais il y a un compte où tous ses ouvrages sont référencés et commercialisés. Sur la page du livre, il faudra cliquer sur le lien en dessous du prix (c'est généralement écrit "2 neufs") et faire ajouter "Ajouter au panier" en sélection la ligne réservée aux Éditions Publiwiz.

Nous nous permettons de le souligner car certaines personnes passent commande via le "Prime" et ne reçoivent pas le livre. Ceux qui le souhaitent peuvent également se le procurer via le site internet de la maison d'édition Publiwiz.

La livraison est gratuite en France métropolitaine.

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COMME SISYPHE

Durant douze mois, comme Sisyphe chaque année, je fais rouler mon rocher sur la pente de la montagne jusqu'à la cime, sans discontinuer. Et c'est le 27 avril de chaque année que j'atteins le point culminant du relief.

Là, fier de ma performance, je m'applaudis et je me lâche. Je m'assois à même le sol et, les yeux levés au ciel, je me mets à applaudir des deux mains en criant: j'ai gagné!

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Mais, oh! Crotte de bique!

Pendant que je m'amollis ainsi dans les délices de Capoue, le rocher, libéré de mon étreinte et poussé par je ne sais quel diable, se dérobe à mon regard et roule lentement sans que je m'aperçoive. Il roule...il s'éloigne en douce jusqu'au moment où, hop! il dégringole à tombeau ouvert sur l'autre versant dans un vacarme assourdissant qui me fait tressauter.

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Et me voilà tout dépité, car je n'ai plus mon trophée.

Mais, je ne m'énerve pas comme autrefois: à quoi cela servirait-il? Le temps n'a-t-il pas assagi mes passions? Il n'y a donc pas de quoi en faire une montagne car, tout bien considéré, je pense qu'ici-bas, on peut accepter de perdre inopinément son rocher, et même de tout perdre, sauf le moral. Quand le moral est bon, on garde la tête froide, et on ne se départit pas de son flegme quand bien même l'on se trouverait nez à nez avec la redoutable "faux du temps".

Pour demain 28 avril, la météo annonce un temps frisquet le matin et, ensuite, une journée radieuse. Un temps idéal pour le travail: je prendrai mon courage à deux mains, et je descendrai le versant à pas comptés. Dignement.

Je retrouverai assurément mon rocher au pied de la montagne. Je le regarderai d'un œil torve, mais sans rancune. Car la rancune, je m'en défie, elle est source de tourments.

Me soumettant à l'inéluctable, je reprendrai alors mon rocher à bras le corps et, sans rechigner, trimant sous le poids des années, je remonterai la pente - au propre et au figuré - en le faisant rouler.

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SARAH :  Le nouveau roman de Michel Mumaka est disponible

     Commentaire sur le roman de notre frère Elvis Malwanga 

C'est un roman, en effet, comme genre littéraire, mais pas n'importe lequel !

Une fiction qui, en un quart de tour, transporte votre imaginaire vers les faits réels de l'est de notre pays où nos mamans " femmes africaines " stoïques, souffrent chaque jour en silence et dans l'indifférence totale de la Communauté Internationale, leur martyr [ pendant que leurs bourreaux, ces criminels patentés en col blanc, adulés et admirés, regaillardis, se pavanent allègrement à travers le monde sans être inquiétés.] victimes de toutes sortes d'atrocités dont principalement les viols; elles y trouvent même parfois la mort. A ces violences humaines venues de l'extérieur s'ajoutent d'autres calamités dont les pandémies telle qu'Ebola, dans cette localité de Panzi.

Non seulement que Michel Mumaka vous plonge dans le vécu quotidien cruel de nos mères de l'est du Congo, il vous rapproche également, comme si vous y étiez à leur côté, de nos héros, ces médecins chevronnés, patriotes de l'ombre, qui les réparent et les soignent. Vous irez ainsi à la rencontre de Sarah l'héroïne de ce roman qui est, non seulement, le prototype de la tragédie que vit, en particulier, en tout cas, dans le premier tableau géographique, la femme congolaise de l'Est du Congo mais également, et globalement, de sa condition dans cet environnement général gangrené, en sus d'Ebola, également de la Covid 19, tout particulièrement à Kinshasa, la Capitale qui est le second tableau géographique de cette œuvre merveilleuse.

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A travers leurs liens avec Sarah, Michel Mumaka nous présente, successivement, et " in vivo ", les docteurs Mukwege et Muyembe, ces héros de l'ombre de la médecine congolaise dans leurs œuvres...

Le dénouement tragique de la vie de Sarah à Kinshasa, dans le second tableau, nous ramène brusquement à la triste réalité comme si nous sortions d'un rêve idyllique, un rêve que nous aurions souhaité voir perdurer...

Trêve de regret pour ce récit en clair obscur qui s'est achevé comme il s'est achevé, où l'obscur a pris le dessus...Ouvrage passionnant que vous lirez gloutonnement une fois que vous l'aurez ouvert.

Je vous invite donc à l'acquérir rapidement et à le lire. Croyez-moi, vous n'en serez pas déçu !

SARAH :  Le nouveau roman de Michel Mumaka est disponible

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Je vous le recommande, Sarah, ce roman de monsieur Michel Mumaka Mabaya.

« Le pardon libère…

Rien ne vaut le pardon… mais celui-ci n’exclut pas le châtiment pour le criminel ».

Ce livre va très probablement changer votre perception de la vie. Captivant dès le début, il vous tient en haleine jusqu’à la fin tellement que le suspense (macabre) est saisissant, dont l'histoire est paradoxalement fictive et vraie, réelle.

Il transformera, l’ai-je dis, votre vision du passé et des événements du présent, notamment dans vos relations avec autrui.

À l’inverse d’autres formes classiques de pardon, il est impérieux et nécessaire que cela soit radical car le pardon radical va plus loin : vous apprenez à décrypter une situation conflictuelle, à totalement changer votre vision en comprenant en quoi cette situation n’est pas là pour vous stresser et vous angoisser, mais qu’elle est en vérité un plan d’évolution parfait pour vous, orchestré par votre âme et celle de la personne avec laquelle vous êtes en désaccord.

La personne qui vous a offensé n’est alors plus votre bourreau, mais votre bienfaiteur ; vous n’êtes plus victime, mais bénéficiaire ; et le pardon et la libération se font spontanément, sans faux-semblant, radicalement. Sarah aurait pu être sauvée.

Mais qui Sarah devrait-elle pardonner ? Ses bourreaux ou ces dieux jeteurs des sorts ? Qu’à-t-elle fait pour le mériter ? Le sort est-il héréditaire ?

Tant des questions que se poserait, sans aucun doute, tout lecture.

J’aurais ardemment souhaité que le sort de Sarah soit différent, et non celui telle une OPA (hostile ?) de sa vie.

J'ai été très heureux que l’auteur m'en accorde, parmi tant d’autres, le privilège de lire ce livre. Que quelques-uns… de vous, le soyez aussi ! #Mushikangonji.

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Voici, la personne de Michel Mumaka Mabaya, suivons :

Ce matin, un vieil ami m'a téléphoné des USA, pour savoir ce que je suis devenu.

Michel : Je suis devenu chercheur, lui ai-je répondu,                    sans ambages.

Ami:    Au Centre national de la recherche scientifique?

Michel : Non! Chez moi.

Ami:      Michel, tu rigoles.

Michel: Je suis très sérieux.

Ami :    Tu as un laboratoire à la maison?

Michel: Chaque pièce est devenue un laboratoire.

Ami : Te connaissant, Michel, je parie que tu vas devenir un grand savant maintenant. As-tu déjà publié quelque chose? 

Michel :Pas encore.

Ami :    Dans quel domaine mènes-tu tes recherches?

Michel: Chaque matin, au saut du lit, je cherche où j'ai mis mes lunettes et mon stylo, après la dernière correction de mon manuscrit, la veille, à minuit. Et quand j'entre dans une pièce, il m'arrive souvent de me creuser la cervelle pour savoir ce que je suis allé chercher au juste. Un travail éreintant, des recherches interminables qui...

Allo! Allo! ( Diantre! Mon ami a coupé la communication.)

LA GÉNÉROSITÉ

La grande différence entre un ouvrier qui n' a que deux poules et qui en donne une à l'indigent du coin, et le milliardaire qui distribue avec ostentation un million de dollars aux clochards de sa ville, c'est que l' ouvrier est un grand homme généreux, et le milliardaire n'est qu'un minable m'as-tu-vu.

Il n'y a pas de mérite à être généreux, quand on est vantard et riche.

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LE RENARD ET LE BÉLIER

Ce fut autour d'un verre de vin, dans un bistrot, que sieur Renard - un pasteur - et sieur Bélier, tous deux un peu soûls, se jurèrent amitié et fidélité.

Ils parlaient à bâtons rompus quand, sans y penser vraiment, et sous l'empire de l'alcool, sieur Bélier révéla que sa femme était d'une totale inconstance en amour.

Sieur Renard, qui prétendait avoir reçu du Ciel la noble mission de repêcher les âmes perdues, demanda à son ami de bien vouloir l'autoriser à se rendre chaque soir chez lui, pour inciter à la vertu la gracieuse madame la Brebis.

- Ma femme est une tête en l'air, fait remarquer sieur Bélier, comment vas-tu t'y prendre?

- Crois-moi, dit le Renard, elle retrouvera le droit chemin, par la lecture approfondie des saintes Écritures.

Et sieur Bélier, un gars timide et bonasse, n'y vit aucun inconvénient, bien au contraire ! Car depuis lors, il prit l'habitude de s'esquiver et d'aller brouter l'herbe sur la colline, chaque fois que sieur Renard, la bible sous l'aisselle, apparaissait devant sa porte.

À qui voulait l'entendre, Bélier disait que c'était là un subterfuge imaginé par lui-même, pour s'épargner les babillages et les querelles incessantes de sa femme à qui il était incapable de rabattre la caquet.

- Mon cher Bélier, tu as des yeux, mais tu ne vois pas, lui dit un jour le Singe.

- Quoi donc ?, lui répondit le Bélier, tout surpris.

- Ton épouse.

- N'est-elle pas jolie?, demanda sèchement le Bélier.

- Si, répondit le Singe. Peut-être même un peu trop.

- Qu'est-ce à dire ?

- Le Renard.

- Le Renard ?, dit le Bélier en haussant les sourcils. De quoi te mêles-tu ?

- Bah ! Tu n'as pas l'air de comprendre. Tant pis.

- Le Renard enseigne la bible à ma femme. Quel mal peut-il y avoir à cela ?

- De là haut sur mon arbre, perché sur une branche, et bien camouflé dans des feuillages, je vois des choses que le commun des mortels ne peut voir.

- Qu'as-tu vu ? Vieille commère, tête à claques !

- Écoute, cher Bélier. J'ai fait mon devoir. À toi d'ouvrir l'œil, et le bon. Puisque tu ne veux pas comprendre, eh bien !, règle ton affaire à ta guise. Je m'en lave les mains.

Au bout de quelques semaines, une sécheresse, pas la moindre, s'abattit sur toute la contrée. L'herbe, autrefois luxuriante, commença à se raréfier à vue d'œil, au grand dam de la colonie des ovins.

Soucieux de l'avenir de ses proches et de toute l'espèce ovine, le Bélier s'en alla voir son ami, le pasteur Renard, pour demander conseil. Après une courte prière, celui-ci

le regarda droit dans les yeux et lui demanda de go:

- Qu'en penses-tu, toi ?

- Je veux m'exiler, pour fuir la famine qui s'annonce.

- T'en irais-tu avec ta femme?

- Bien sûr !, s'exclama sieur Bélier. Et les enfants avec.

- Écoute-moi bien. Reste ici. Quelle idée de vouloir à tout prix trimbaler ta femme et ta ribambelle d'enfants à travers le monde, alors que la solution est à portée de la main ? Sois raisonnable ! Aurais-tu perdu la foi en notre Seigneur, après les commérages du Singe ? Le bon Dieu n'abandonne jamais ses enfants. (Il se signa trois fois, puis:) En guise de dîme, donne un peu d'argent en offrande, et le Ciel nous épargnera cette calamité.

- Combien ?

- Mille écus.

- Vraiment ?

- Je suis très sérieux, cher ami. Considère que c'est Dieu en personne qui te parle à travers ma modeste personne.

- Je vais réunir tous les moutons et je vais leur demander de se cotiser. Tu auras cet argent avant la tombée du jour. Mais, après ?

- Tu devras passer trois jours et trois nuits dans le jeûne et dans la prière, les yeux fermés, ...et bien fermés. Après ces trois jours de mortification, Dieu enverra la pluie qui rafraîchira la terre, et notre contrée sera riche en pâturages.

Après qu'il eut collecté les mille écus, sieur Bélier s'en retourna chez Renard, et lui remit l'argent. Puis, sans en informer sa femme, il monta sur la colline et se mit à prier, les yeux fermés. Cela dura trois jours et trois nuits.

Entre-temps, le pasteur Renard se rendit à la quincaillerie de son cousin et, avec deux écus seulement, se procura une faucille avec laquelle, parcourant tout le territoire, il coupa les rares herbes qui résistaient encore à la fureur de la sécheresse. Il les assembla en bottes et les empila dans le magasin de son cousin pour la vente avec, à la caisse, Madame la Brebis. Puis, il accrocha, sur le mur du magasin, un écriteau bien en vue, avec l'inscription "BOTTES DE PAILLE À BON PRIX".

Mes chers amis, apprenez que la niaiserie à l'extrême expose le naïf à tous les pièges du mal.

Un style très fluide de Michel Mumaka Mabaya

C'était à l'époque coloniale quand, sur des sentiers de brousse, l'administrateur belge se faisait transporter confortablement sur une chaise à porteurs, et les marchandises à dos d'homme, les dos des indigènes, bien sûr.

Et lorsque le véhicule, un grand camion, apparut pour la première fois dans le Kwilu, au village Kangafu chez les Bapende, tous les villageois désertèrent le village, et s'en allèrent se réfugier à proximité, dans la brousse.

Tapis dans l'herbe, et pressés les uns contre les autres, ils se mirent à admirer et à observer la terrifiante bête qui se déplaçait en ronronnant, laissant traîner derrière elle une fumée noire et épaisse.

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Malgré la vieillesse et la maladie, même le chef du village retrouva miraculeusement ses jambes de vingt ans, et décampa en même temps que les siens. La légende affirme que ce jour-là, il courut plus vite qu'une antilope.

- Écoutez-moi bien, dit-il à voix basse, et en haletant. Je parie que c'est l'administrateur Van Crook qui nous envoie ce monstre sans poils, pour nous exterminer. (Lançant un regard interrogateur:) Quel nom pourrions-nous lui donner?

- Ron-ron, s'exclama de go Gayala, un jeune homme à l'esprit toujours vif.

- Pourquoi Ron-ron, et non La-la ou Hi-hi par exemple?

- Parce qu'il faisait ron ron ron quand il venait.

- Je suis d'accord avec toi, Gayala. Alors, dis-nous, ton Ron-ron pourrait avoir quel         sexe?

- C'est assurément un mâle.

- Qu'est-ce qui te fait croire que c'est un mâle?

- Il a une grosse boule entre les deux pattes de derrière.

- Gayala, là, tu as brillamment échoué. La nature n'a-t-elle pas doté chaque mâle  d'une         jolie paire de boules? Pourquoi Ron-ron, lui, n'en aurait qu'une       seule?

- Notre monstre a sûrement perdu sa deuxième boule au cours d'une bataille.

-Tu ne me convaincs qu'à moitié, Gayala. Voyons! Quand bien même la deuxième boule aurait été arrachée, cela aurait laissé des traces, non? Où se trouve la cicatrice? Fais tourner tes méninges, Gayala. Nous avons besoin de savoir, car la prudence recommande de bien connaître son ennemi avant de livrer bataille.

- Regardez là-bas.

- Là-bas, où?

- Juste à côté de la grosse boule, il y a un long truc creux qui ressemble à un        bambou. C'est par là que la fumée sortait, au fur et à mesure que Ron-ron avançait.

- Enfin! Bravo Gayala. Ce bambou prouve à suffisance que le monstre est un mâle.

- Un mâle redoutable, renchérit Gayala, car son bambou crache du feu et de la fumée.

- Et même de repos, fit remarquer le chef, il est rigide et inflexible. Quel sacré mâle!

- Je parie qu'il se gave de substances aphrodisiaques.

- Alors, malheur aux femelles, conclut le chef.

Appelés par des émissaires envoyés par Van Crook, tous les villageois regagnèrent timidement le village. Et pour les tranquilliser, l'administrateur belge s'ingénia à leur expliquer que Ron-ron était un camion et non une bête féroce.

Et depuis lors, Gayala fut dépaptisé par le chef du village, et fut rebaptisé: Gaminion Ron-ron.

Aujourd'hui encore, certains descendants de Gayala s'appellent Gaminion Ron-ron, et la plupart se distinguent par leur esprit éveillé.

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